le 12 janvier 2016 à 20h30, dans le cadre des Mardis littéraires de Jean-Lou Guérin, soirée Roxane Maurer.
Jean-Michel Platier, fondateur et directeur des éditions Bérénice a accueilli les travaux d’Annie - Roxane Maurer, il l’a soutenue. Par la suite, Jean-Michel Platier n’a eu de cesse de collaborer avec elle. Francis Vladimir quant à lui a coproduit plusieurs oeuvres avec cette artiste trop tôt disparue. Avec La Grande Mémé des Albères, et par de là la mort il poursuit cette œuvre à quatre mains.

Jean-Michel Platier - Quarantaines - Éditions La Passe du vent

Francis Vladimir - La Grande Mémé des Albères
Acryliques & encres de Roxane Maurer - Éditions Bérénice

Quarantaines - Il y a dans Quarantaines un effet de style que les traductions différentes viennent souligner dans les sonorités si particulières à chacune d’entre elles. Faudrait-il cependant en rester là ? Le moins que l’on doive au poète, c’est de le lire avec conviction. Il y a des mots qui ont en eux la vraie vocation. Celle de déciller le langage, d’excaver nos propres mots pour mieux leur restituer vigueur et sens hors du commun.[...]
C’est qu’il y a dans cette succession de très courts poèmes, qui s’apparentent à la forme magistrale du haïku, une volonté affirmée, celle de dire le monde où l’on est, d’en disséquer vivement les inepties, les douleurs et les passions, comme un constat sec tel un coup de feu... Extrait de la préface de Francis Vladimir

La Grande Mémé des Albères s’inscrit dans une continuité et une proximité, celles de la poésie et de la peinture. Le territoire où naquit le poète, le Roussillon, l’Espagne coupée en deux par la guerre civile de 1936-1939, et la lecture de Gabriel Garcia Márquez ont convoqué ce récit. Ici la peinture de Roxane Maurer crée une matière inspirée du végétal.

Les couleurs évoquent Marc Chagall et mettent en résonance le caractère épique de cet hymne joyeux et grave, avec les innombrables traits jetés qui les traversent, attraper le mouvement, saisir le sentiment, la fantaisie qui n’a pour seul but que de mieux rendre compte de l’insolite du monde des hommes et, par bien des aspects, de sa dignité bafouée mais qui toujours se relève.

Ce livre est un hommage à Roxane Maurer, artiste humaniste trop tôt disparue.

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