Roxane Maurer

Artiste peintre – 1960-2014

Trois artistes au musée Deshoulières - Berry Républicain - Alain Donadieu - 11 octobre 2014

Bernard Mardon, Yolande et Jacques Pinier, amis de Roxane Maurer, artiste peintre, graphiste plasticienne décédée en juin 2014, lui rendent hommage au musée Deshoulières avec l’exposition intitulée Passage. Assurer la pérennité de l’art de Roxane Maurer « C’est un projet à triple dimension : exposer les œuvres de Yolande Pinier sculpteur céramiste, de Jacques Pinier photographe, et elle est dédiée à Roxane Maurer » explique Bernard Mardon de l’association L’ours blanc. La sélection des toiles de Roxane de l ’Atelier 22 d e Genouilly (Cher) a été réalisée avec l’aide de deux autres amis de la peintre, Francis Vladimir (écrivain et poète) et Laurent Nouaze-Priet. Elle porte sur des picto clichés intitulés Tag et utilise une technique qui consiste à retravailler numériquement des photos.

C’est un pont établi entre peinture et photos : le résultat est harmonieux et laisse présager d’un travail important de l’artiste sur la lumière, les couleurs et les formes. Plusieurs dessins exécutés au fusain et à l’acrylique, dont Femmes qui pleurent, ou la Femme à l’enfant.

Au centre de la galerie sont disposés les Totem de Yolande Pinier sculpteur céramiste, plus connue sous le nom de Yo Pinier. Elle sculpte la terre chamottée, celle qui contient des grains et qui, riche en oxyde de fer, restitue un aspect sombre qu’elle patine.

Elle expose ses séries : les TNT, troupe des non travailleurs, représentent des hommes et des femmes qui racontent leur histoire d’inactifs dans un contexte de désindustrialisation, avec leurs poings serrés dans leurs poches comme s’ils n’avaient plus de but. Ou Les uns, les unes, les autres qui semblent ne finir jamais et qui symbolisent la rencontre impromptue de personnages qui échangent.

« Cheminot de la photo, je n’ai rien inventé, mais ça me plaît bien » aime à dire Jacques Pinier qui expose ces clichés photographiques. Après une formation à l’institut Louis Lumière de Paris, c’est sa femme Yo Pinier qui, au début des années 2000, l’incitera à exposer. Ces photos semblent établir une liaison entre des ambiances de paysages informels, mélange d’ambiances végétales et minérales, formes étranges, ou graffitis urbains qu’il a saisis lors de ses randonnées en montagne ou ses voyages à l’étranger. Il appelle cela ses Correspondances.

Une exposition dense et riche et aussi un hommage à Roxane Maurer.